Bien dans son assiette
La qualité est le fil rouge du parcours professionnel de Marielle Marjollet, responsable management qualité et développement durable du groupe Maïsadour.
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La diversité du monde agroalimentaire a toujours interpellé Marielle Marjollet de Maïsadour. « J'ai souvent été curieuse de ce que j'avais dans mon assiette. » Et, après avoir débuté chez Chupa Chups et ses célèbres sucettes, entrer dans le groupe coopératif de Mont-de-Marsan, Maïsadour, était comme une évidence. Le fait de ne pas être du secteur agricole lui a même facilité la tâche. Certes, cela nécessite de s'immerger dans l'entreprise, afin de connaître les métiers, d'être en contact régulier avec le personnel du terrain, mais « j'étais d'autant plus facilement force de proposition avec un regard extérieur au secteur », précise la jeune femme. Ses premières expériences l'ont aguerrie aux démarches qualité et lui ont appris à gérer les résistances.
Travail sur la gestion de crise
Chez Chupa Chups, l'Iso 14001 fut son quotidien, ainsi que le raccordement de l'usine au réseau d'assainissement de la commune. Elle a eu le temps de mener à terme cette dernière mission lors de son CDD. « Cet aboutissement concret m'a mise en confiance. » Puis, après un passage en maïserie chez Lacadée, elle a su faire valoir ses compétences pour intégrer le groupe landais qu'elle accompagne depuis une dizaine d'années maintenant. « J'ai appris à faire ma place dans un milieu très masculin. Mes expériences précédentes m'ont bien aidée. »
Aujourd'hui, Marielle Marjollet chapeaute les responsables qualité des diverses branches d'activité du groupe. Quand elle a récupéré la casquette développement durable en 2008, elle a laissé l'animation du système qualité en semences prise en 2005. Elle orchestre désormais de façon transversale la qualité dans le groupe : elle organise la gestion documentaire, recense les besoins en audits, gère le pool de soixante auditeurs internes... D'autres missions se greffent à ce back-office telle la gestion de crise. « Avec un groupe de travail, nous avons mis en place un cadre de fonctionnement avec des fiches sur des cas identifiés, des mémos de numéros d'urgence... » Un cabinet de conseil accompagne le personnel dans des mises en situation de crise.
Formée pour le bilan carbone
Appelée à épauler Michel Montet, directeur productions végétales et développement durable, sur le référentiel SD 21000 de l'Afnor, sa mission s'ouvre au développement durable (DD). Un travail a été réalisé sur le diagnostic, puis sur la maîtrise des impacts environnementaux, avec le bilan carbone en 2009 pour la filière palmipèdes à foie gras, élargi à la filière volaille l'année suivante. Après avoir suivi une formation, Marielle Marjollet est agréée pour la réalisation du bilan carbone. Parallèlement, le groupe se lance dans un outil de notation DD avec le modèle élaboré par Coop de France, puis passe à l'Iso 26000. « J'ai participé à la plate-forme de travail sur cette norme », précise-t-elle. Au printemps 2011, Maïsadour s'est fait évaluer, selon cette norme, qui a abouti à des plans d'action concrets. « Ainsi, j'étudie quel outil va permettre d'évaluer les essais agronomiques selon l'agroécologie. » En outre, elle a aussi en charge le rapport responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui, depuis deux ans, a succédé au rapport DD. « Ma fonction est une source d'épanouissement. Quand je regarde le chemin parcouru, ce qui me semblait insurmontable est en fait accessible : l'adhésion du personnel, les messages à faire passer, s'approprier l'Iso 26000. Il existe aujourd'hui une véritable culture d'entreprise en la matière. »
Hélène Laurandel
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